Dans cet essai, l'auteur pose des questions fort pertinentes sur le sort de la condition humaine dans le processus complexe de la mondialisation. On y voit, notamment, un monde divisé en deux: une minorité qui en tire tous les bénéfices et, de l'autre, les exclus. L'auteur donne un sens aux non-dits de la mondialisation: affaiblissement de l'Etat, primat de l'économie sur la politique, rôle des nouveaux médias, obsessions sécuritaires, crises d'identité, etc.
Ce dernier livre du sociologue disparu en 2017 constitue à la fois un testament et une mise en garde. Il éclaire les périls qui s'annoncent dans des sociétés frappées par une vague de nostalgie et caractérisées par quatre grands mouvements de retour : retour à la lutte de tous contre tous, retour au réconfort de la tribu, retour aux inégalités et au narcissisme forcené.